Bonsoir, Une de mes amies me pose la question suivante : Elle est aide-soignante. Elle est arabe, elle est allée jusqu'au brevet dans son pays. Elle dit lire, écrire, parler et comprendre parfaitement l'arabe littéraire. Elle vit depuis une vingtaine d'années en France. Elle a acquis la nationalité française, ce qui montre qu'elle a au moins un niveau B2. Je ne sais pas bien évaluer les niveaux de langue, donc je ne saurais pas dire exacte... See more Bonsoir, Une de mes amies me pose la question suivante : Elle est aide-soignante. Elle est arabe, elle est allée jusqu'au brevet dans son pays. Elle dit lire, écrire, parler et comprendre parfaitement l'arabe littéraire. Elle vit depuis une vingtaine d'années en France. Elle a acquis la nationalité française, ce qui montre qu'elle a au moins un niveau B2. Je ne sais pas bien évaluer les niveaux de langue, donc je ne saurais pas dire exactement quel niveau elle a. Mais elle fait pas mal d'erreurs de grammaire et de syntaxe. Elle travaille comme aide-soignante depuis au moins cinq ans dans un hôpital public. Elle réalise de facto des prestations d'interprétation et de traduction qui sont hors de sa fiche de poste, et ce, depuis plusieurs années. Elle est appelée dans les autres services lorsqu'un patient ne parle qu'arabe. Elle interprète dans les deux sens entre les patients et les médecins ou entre les patients et les infirmières. Elle traduit aussi en arabe les convocations à des consultations, plus quelques autres textes apparemment pas trop médicaux. Elle voudrait que ce travail soit reconnu et payé en conséquence. Lors de son entretien annuel, sa responsable lui a dit d'accord sur le principe, mais à condition de faire une formation dans le cadre de la formation continue et d'avoir ainsi une attestation ou un certificat à présenter pour justifier d'un changement de grade tout en restant sur le même poste. J'ai plusieurs questions, et à vrai dire, je suis un peu perplexe. Sur la compétence : puisqu'elle "fait le job" depuis plusieurs années et que ça se passe bien, c'est que ses interprétations sont bien faites. Elle a conscience du secret médical puisqu'elle l'applique déjà en tant qu'aide-soignante. Et globalement, je pense même qu'il est fort probable que son niveau d'expression soit plus approprié pour une réelle compréhension des choses par les patients que le jargon courant des médecins et de certains travailleurs sociaux que j'ai pu entendre. Sur la fiche de poste : ça me semble très étrange qu'il ne soit pas possible de faire coïncider sa fiche de poste avec la réalité des missions qui lui sont confiées. Surtout si ça dure depuis des années. Mais je ne connais pas le fonctionnement de l'hôpital public. Sur la formation ou la certification : je ne sais pas par quel bout commencer. J'ai cherché s'il y avait des journées de formation en traduction médicale arabe-français, je n'ai pas trouvé. Si elle avait voulu s'installer à son compte, j'aurais eu tendance à lui dire de d'abord faire attester de son niveau actuel de français et d'arabe par deux certificats, puis de se lancer ou de suivre une formation en français langue B. Mais d'une part, je ne sais pas si ce serait suffisant pour ses supérieurs. Et d'autre part, je n'ai pas trouvé de formation en français langue B hors cursus universitaire pour un diplôme de traduction. Il faudrait une formation dans laquelle le bac n'est pas un prérequis. Divers autres : j'ai trouvé une association de traducteurs franco-arabes : "Association des Traducteurs et Interprètes en langues arabe et berbère (ATILAB)". Je vais lui donner le numéro au cas où cette association propose des journées de formations. Merci d'avance pour votre aide, vos commentaires, vos pistes, vos idées, etc. ▲ Collapse | |